. Pour la petite histoire, sachez que les bouquets de moissons existent déjà depuis plus de 5000 ans. On en trouve dans le monde entier sous des formes variées. Ils étaient généralement symboles de fertilité. La dernière gerbe de moissons coupée, on en faisait une figurine, ce qui donnait lieu à des festivités et des cérémonies rituelles.
Cérès déesse de la moisson, vivait pensait-on, dans les figurines tressées dans les épis mûrs que l'on gardait à l'abri l'hiver durant, pour protéger la déesse.
Cérès | |
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Déméter en Grec | |
Déesse des moissons, de l'agriculture et de la fertilité |
Au printemps, on avait coutume de les jeter dans les champs pour que la déesse favorise la germination du grain.
Ces objets servaient aux sacrifices et au culte rendu à une divinité agraire. On en a retrouvé des spécimens sous forme d'anges au Mexique, en Allemagne, et en Scandinavie on réalisait aussi des objets décoratifs avec du blé. En Bulgarie, on en fait avec du maïs. Ces "fétiches" peuvent prendre forme de figurines, mais souvent ce sont des formes traditionnelles, la plupart du temps symboliques. Les plus beaux spécimens se trouvent au musée de l'Homme. Ils viennent de différentes parties de l'Europe. Partout où pousse le blé, de la Russie à la Suède, de la Lithuanie au Yorkshire, de la Grèce à la France, de l'Albanie à l'Italie, il est porte-bonheur, symbole de fécondité.
Les bouquets de moisson, de formes diverses, sont composés de tiges d'orge ou de blé, ramassées encore vertes avant les moissons. Ils sont ensuite ornés de fleurs séchées et de rubans. Tressés ou liés, très populaires jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans certaines régions, notamment en Normandie, ils évoquent les gerbes traditionnellement offertes par les ouvriers à la femme du cultivateur après les moissons.
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Au moment de la moisson, des bouquets de céréales étaient tressés. De forme diverses, ils représentaient souvent une croix, liant ainsi la puissance divine à la récolte céréalière, essentielle pour l'alimentation.Ces derniers épis concentraient "l'esprit du blé", là où se retrouvait la divinité agreste qui avait favorisé la germination et la pousse des céréales.
On en faisait des porte-bonheur pour l'année à venir.
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* Les bouquets de moissons
Partout où pousse le blé, il est porte-bonheur, symbole de fécondité, il a ses dieux et ses rites, la plupart oubliés aujourd'hui.
On a longtemps cru à un esprit du blé qui se logeait dans la dernière gerbe de moisson, et on l'a matérialisé sous la forme d'une vannerie à l'image de l'homme ou d'un animal symbole tel que le coq, le chien, le renard... En Ecosse, cette repésentation de l'esprit du blé prend la forme d'une femme que l'on nomme tout simplement "la vierge". Chaque région, chaque pays a ses couronnes et ses gerbes, naïves ou savamment tressées.
On ne tresse plus dans les champs, il n'y a plus de fêtes, mais souvenez-vous que ces fragiles créations viennent de plus loin que nous. Elle racontent les mille rites qu'inventaient les hommes pour se concilier les dieux et s'assurer la fécondité du sol
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une amie ma envoyer ses photos de confection de bouquet de moisson (channiig ) pour ceux qui la connaisse